Tube, or no tube, that is the question
Chambre ou pas de chambre : c’est bien là la question. Si Hamlet faisait du VTT, il roulerait probablement en Biomega dans une forêt de hêtres (hêtre ou ne pas hêtre : telle haie la question) en mâchant du Stimorol, mais avec chambre, ou en tubeless ?
“Who would fardels bear, To grunt and sweat under a weary life”
On évoque souvent le gain de poids comme un avantage des montages tubeless. Est-ce vraiment le cas ? Une chambre VTT moyenne pèse dans les 200g (Continental MTB 26 x 1.75 – 2.50 Schräder 40mm), soit 400g de surpoids total, substantiel !
Pourtant quand on compare deux modèles de pneus équivalents (section, gomme, carcasse, tringle) en version standard et UST, on constate un écart du même ordre. Exemple : le Maxxis Larsen TT eXception 62a en 2.10 tringle souple pèse 705g en tubeless contre 505 en tubetype, et il s’agit de la technologie « Light » UST = LUST de Maxxis !
Finalement, si on opte pour une chambre à air légère, on obtient un poids moindre en montage tubetype : 125g pour la Continental MTB Light 26 x 1.75 – 2.50, 95g pour la MTB Supersonic en 26 x 1.75-2.10, soit un poids pneu + chambre de 630g et 600g respectivement, contre 705g pour le pneu le Maxxis Larsen TT eXception 62a LUST : 210g de gagnés sur un montage complet !
L’avantage du tubeless est ailleurs.
“Or to take Arms against a Sea of troubles”
Un des avantages clés du tubeless, c’est d’éviter le risque de crevaison par pincement, tout simplement parce ce qu’il n’y a rien à pincer, à part le pneu lui-même. Du coup on peut se permettre de gonfler moins, et on atteint le graal du rider de gros vélo : plus d’adhérence, de traction, de contrôle.
Le risque de crevaison par perforation, lui, persiste. D’où la nécessité d’emporter avec soi un kit de réparation tubeless, voire une chambre de secours.
“Whether ’tis Nobler in the mind to suffer The Slings and Arrows of outrageous Fortune”
Le tubeless n’est toutefois pas pour les petits budgets. Pas tellement pour le surcoût engendré par le train de pneus lui-même (qui dépend plus de la qualité de la carcasse en tpi, et du type de gomme choisie que du type tubetype ou tubeless), mais plutôt en raison du prix plus élevé des jantes tubeless par rapport à des jantes normales.
Ceux qui ne veulent pas franchir le pas pourront commencer par convertir leurs jantes tubetype en jantes tubeless à l’aide d’un kit de conversion. Il faudra dans ce cas ajouter un liquide d’étanchéité , et donc alourdir l’ensemble par rapport à un montage purement tubeless… Dans ce cas on a donc intérêt à choisir un pneu tubelessready, plus léger qu’un pneu tubeless, et conçu lui pour être utilisé avec un liquide d’étanchéité (pas nécessaire quand on utilise une jante tubeless, contrairement à la croyance générale). Attention quand même, des pneus autrefois « tubetype » se muent parfois subitement en « tubelessready » sans modifications, ou certains tentent des montages hasardeux avec des pneus tubetype sur jantes converties et un peu de latex ! Et alors là attention à l’étanchéité. Mieux vaut opter pour des pneus conçus dès le départ comme « tubelessready ».
“Thus Conscience does make Cowards of us all, And thus the Native hue of Resolution Is sicklied o’er, with the pale cast of Thought “
Si vous hésitez encore entre tubetype, tubeless, et tubelessready, c’est normal! Comme toujours Il faut essayer et voir ce qui vous convient le mieux, dans quelles conditions, l’important c’est d’aller rouler ! Et n’hésitez pas à partager vos expériences ici.
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